Parc à thème…
Francis Von Bloodt, vampire de son état est le directeur d’un parc d’attraction pas comme les autres, près du petit village de Verchain Maugré, au sud de Valenciennes. Il est tenu par des salariés morts, condamnés à travailler en contrat à durée indéterminé sans prime de fin d’année, sans RTT et sans ticket restau. Les monstres ont comme mot d’ordre d’essayer d’effrayer les visiteurs, qui viennent au parc en espérant « avoir la trouille en famille », comme le vante la brochure publicitaire.
Séance de rattrapage : à l’occasion de la sortie du film d’animation, j’ai eu l’envie de lire les tomes de la BD. Bien que cette série ait du succès depuis sa sortie et que je n’avais eu l’occasion de voir les héros d’Arthur de Pins que dans un clip du groupe Skip the use, je ne connaissais la bande-dessinée que de nom. Comme précisé dans d’autres chroniques, je ne suis pas très zombie, je partais donc avec des préjugés. En fait, il s’agit d’une excellente surprise, dès le premier tome, on a envie de connaitre la suite des aventures de Gretchen et d’Aurélien. C’est d’ailleurs, au travers d’Aurélien, dans le premier tome que sont posées les bases de la série : il nous fait découvrir le parc, la façon dont il est géré et les relations qui unissent les différentes catégories d’employés (zombies, loup-garou, vampires, squelettes, momies…).
Déception de courte durée à la lecture du tome 2, où nos deux héros, bien qu’ils restent des personnages importants, sont relégués au second plan afin de se concentrer sur le parc et sa gestion des ressources humaines. On y découvre de nouveaux personnages, qui rajoutent des rebondissements à l’histoire. Beaucoup des protagonistes présents dans les différents tomes dégagent un certain charisme. Chaque album se renouvelle et amène son lot de surprises.
Les 3 tomes déjà sortis sont pleins d’humour et de légèreté, bien que très travaillés au niveau du scénario et du découpage par case pour chaque planche. La façon dont a travaillé Arthur de Pins pour son œuvre est assez singulière. Il s’est écarté de techniques traditionnelles de la bandes-dessinée pour remplacer le bon vieux coup de crayon par des tracés vectorisés. Les dessins ne sont pas délimitaient par des traits mais plutôt par des formes, ce qui peut donner un aspect numérique, que certain puristes exècres. Mais qui au final passe très bien dans l’ensemble.
De plus, on sent également que les couleurs sont, elles aussi, réalisée sur ordinateur, bien que cela soit le cas de nombreuses BD actuelles. La tonalité un peu blafardes des cases, met en exergue la cruauté du monde de l’« entreprise » et contraste avec la bonne humeur qui règne à la lecture de Zombillenium.