Au pays des mille et une nuits…
A-La-Din, devenu Khalife de Bagdad, se laisse manipuler par le mauvais génie de la lampe. Ce dernier lui prédit sa mort par la main de son propre fils. Ne sachant pas lequel, il les fait tous exécuter. Néanmoins, une de ses concubines arrive à sauver son fils. Quelques années plus tard, Sinbad quitte son père adoptif pour partir à l’aventure et découvrir la vérité sur ses origines.
Humour et aventure sont au programme de Sinbad et de ses 3 tomes regroupés dans cette intégrale. Arleston, scénariste des « Lanfeust » s’est associé à Alweet, une scénariste qui a débuté sa carrière avec cette histoire, pour nous fournir un récit aux saveurs exotiques. Mélangeant mythe et orientalité, cette aventure est plaisante et dépaysante. Malgré un rythme marqué de pauses dans le récit, le scénario recèle de nombreux rebondissements pour notre plus grand plaisir.
En décidant d’orienter l’intrigue sur la quête du père, les auteurs donnent de la profondeur au héros déjà très charismatique. De manière générale, les autres « acteurs » de cette odyssée, ne sont pas en reste. On y trouve notamment un génie machiavélique, ou encore une magicienne rancunière et sadique, qui se cache sous les traits d’une enfant. Nous sommes dans une fiction où la magie est omniprésente par différents objets tirés de la vie quotidienne et détournés pour en faire des talismans et autres bibelots enchantés
Le trait aiguisé d’Alary se fait incisif et longiligne pour Sinbad, les animaux et la plupart des personnages masculins. Alors que pour Azna, la magicienne et les autres femmes, les traits du visage sont plutôt ronds, un peu à l’image de Belladone, autre série réalisée par le dessinateur. Pour expliquer les intentions de ses personnages, il use souvent du procédé des bulles de pensée. De même pour amener des informations sur l’espace et le temps, il utilise beaucoup les cartouches prenant la forme de parchemins, à l’intérieur des cases. Pour rester dans le même registre, le découpage de certaines cases est quasiment cinématographique. Pour finir, en supplément de l’intégrale, on retrouve un cahier graphique d’une quinzaine de pages avec des illustrations, des croquis, des esquisses et différents essais.
SINBAD
Alary, Harleston & Alweet
184 pages – Couleurs
Date de parution : 09/11/2011
Editeur : Soleil Productions