Philippe Pelaez

Scénariste

Scénariste de BD prolifique, il vient de se mettre en retrait de l’Éducation Nationale pour se consacrer totalement à l’écriture. Cet auteur compte déjà une cinquantaine d’albums à son actif, depuis ses débuts dans le monde de la BD, en 2015. Rien que sur ce début d’année 2024, il a déjà sorti pas moins de 4 albums et ce n’est pas terminé. Neuf, one shot de science-fiction, est son dernier ouvrage en date, qui a été salué par la critique.

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Je vous propose d’en savoir un peu plus sur l’homme, son parcours et son « métier ».

Après 22 ans passés au soleil, dans l’hémisphère sud, cet ancien professeur d’anglais reconverti dans la bande-dessinée, revient en Métropole.

Portrait Chinois

Si j’étais une planète ?
Je serais Neuf !
Si j’étais un personnage de BD ?
Je serais Rahan
Si j’étais une onomatopée ?
Je serais « PAW ! »
Si j’étais une couleur ?
Je serais le bleu
Si j’étais un super pouvoir ?
Ecrire des deux mains deux choses différentes
Si j’étais un film ?
Je serais Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
Si j’étais une série TV ?
Je serais La 4ème Dimension

Portrait Chinois Philippe Pelaez

 
 
Comment êtes-vous devenu auteur de bandes dessinées ?
 
AIr
J’animais un atelier artistique cinéma / audiovisuel dans mon collège, et c’est en demandant à Olivier Giraud, un dessinateur local, d’intervenir dans une de mes classes que j’ai commencé à écrire, d’abord pour m’amuser. Je me suis vite pris au jeu. Avec Olivier, nous avons publié le projet Gaultier de Châlus paru aux éditions Des Bulles dans l’océan, puis j’ai enchaîné avec le financement participatif : Oliver & Peter (Dessins Cinzia Di Felice) et Parallèle, avec Laval NG, chez Sandawe. Je ne me suis pas arrêté d’écrire depuis.
 
Je crois avoir consacré une grande partie de mon temps et de mon énergie à l’Éducation Nationale, entre mes cours d’anglais au collège, mes heures en classes prépas, mes cours de cinéma au lycée. L’écriture a complètement changé mes perspectives ; il est temps pour moi de tourner la page et de passer à autre chose. Je crois, en toute honnêteté, que j’ai perdu le « feu » quant à l’enseignement. Je veux me consacrer à mes scénarios, aujourd’hui, et me lancer bientôt dans l’écriture d’un roman.
 
 
 
Quelle est votre méthode de travail ?
 
Elle est très… disons, particulière. Je pars généralement d’un titre que je trouve percutant, puis j’écris la scène d’exposition, de 3 ou 5 pages (toujours un nombre impair pour finir à droite) qui permettra au lecteur de rentrer directement dans l’histoire. Puis je laisse le récit se développer tout seul. Je n’écris jamais de déroulé à l’avance, et dans 90% des cas, je ne connais jamais la fin. C’est très, très stimulant, car j’ai toujours hâte de savoir comment mes histoires vont se finir. Généralement, j’écris toujours 3 ou 4 scénarios en même temps, passant de l’un au l’autre au gré de mon inspiration.
 
 
La chambre des merveilles 
 
 
 
Comment se déroule votre journée type ?
 
Sport – écriture – lecture – écriture ! Toujours une heure ou plus de sport le matin, puis je consacre la majeure partie de la journée à me documenter, à écrire, à lire. Dormant très peu, j’écris parfois jusqu’à 18, voire 20 heures par jour, quand j’en ai la possibilité. C’est un mode d’écriture assez frénétique, mais c’est aussi une catharsis, un exutoire.
 
 
 Dans l\'ombre
Êtes-vous satisfait de toutes les œuvres que vous avez réalisées ?
 
Oui, je ne renie aucune de mes publications, même si je pense qu’avec le recul j’en écrirais certaines différemment. Je suis toujours très attentif au retour des amis qui me lisent et me font leur retour, avant que je ne soumette mes scénarios aux éditeurs. Je n’ai aucun mal à réécrire mes histoires, à sortir de ma zone de confort et à tenter de nouvelles choses. Je parle de « zone de confort », mais je n’en ai pas, en fait. J’aime prendre des risques.
 
 
 
De quelles œuvres êtes-vous le plus fier ?
 
De toutes, même si certaines, plus personnelles, ont été écrites avec une boule au ventre parce que je laisse entrevoir des choses intimes. Je pense au Gigot du dimanche, à Puisqu’il faut des hommes, ou à Neuf.
 
 
 
Quel(s) prix récompensant votre travail avez-vous reçu ?
 
Dans mon village on mangeait des chats a été nominé à Angoulême, Pinard de guerre et Puisqu’il faut des hommes l’ont été pour le prix Les Galons de la BD, Noir Horizon pour le prix de la BD de science-fiction et j’ai personnellement été nominé pour le prix Jacques-Lob l’année dernière. Quant aux récompenses, il y a eu le prix révélation du festival d’Amiens pour Puisqu’il faut des hommes, le prix lycéen Cyclone BD pour Parallèle, le prix du Festival du film policier de Cognac pour L’écluse et celui du festival d’Arnage pour Automne en Baie de Somme.
 
 
 
Quels sont vos projets en cours ?
 
Cette fin d’année, outre les sorties de Quelque chose de froid, Neuf, Six tome 2 et Le gigot du dimanche, il y aura les suites de Noir Horizon, Air et Ceux qui n’existaient plus. Je vais également publier De Bruit et de fureur avec Eric Liberge, aux éditions Glénat, début septembre. Et comme j’aime me remettre en question et prendre des risques, je peux déjà dire qu’il y aura plus de romans graphiques en 2025 : « Épouvantail » avec Stéphane Sénégas et « La Falaise mystérieuse » avec Jimmy Beaulieu, ces deux albums paraissant chez Dargaud. Il y aura aussi « Les Fesses à Bardot » avec Gaël Séjourné chez Grand Angle, puis « Au Sud, l’agonie » (le deuxième volet de la trilogie avec Hugues Labiano), sans oublier la comédie « Alphonse » chez Fluide Glacial, avec Pascal Valdès. Et deux autres titres que je ne peux encore évoquer, étant tenu par une clause de confidentialité.
 
 
De bruit et de fureur
 
 

Bibliographie

Gaultier de Châlus – 2 tomes avec Olivier Giraud (Des Bulles dans l’Océan)

Oliver & Peter – 3 tomes avec Cinzia Di Felice (Sandawe)

Fièvre – 2 tomes avec Antonio Menin (Des Bulles dans l’Océan)

Parallèle – 4 tomes avec Laval NG (Sandawe)

Alter (Réédition de Parallèle) – 2 tomes avec Laval NG (Drakoo)

Dans mon village, on mangeait des chats – Récit complet avec Francis Porcel (Bamboo Édition)

Puisqu’il faut des hommes – Récit complet avec Victor L Pinel (Bamboo Édition)

Un peu de tarte aux épinards – 2 tomes avec Casado (Casterman)

Chroniques Américaines– 2 tomes avec Afif Ben Hamida (Des Bulles dans l’Océan)

Automne en baie de Somme– Récit complet avec Alexis Chabert (Bamboo Édition)

Le bossu de Montfaucon – 2 tomes avec Eric Stainer (Bamboo Édition)

La chambre des merveilles– Récit complet avec Patricio Angel Delpeche (Bamboo Édition)

Histoires de guerre– 2 tomes avec Francis Porcel (Bamboo Édition)

Maudit sois-tu– 3 tomes avec Carlos Puerta (Ankama Éditions)

Super-Vilains– Récit complet avec Morgann Tanco (Fluide Glacial) Consulter la chronique

L’Écluse– Récit complet avec Gilles Aris (Bamboo Édition)

Air – 2 tomes avec Francis Porcel (Bamboo Édition)

Ceux qui n’existaient plus – 2 tomes avec Olivier Mangin (Bamboo Édition)

Comme des papillons– Récit complet avec Philippe Charlot et Miras (Futuropolis)

Dans l’ombre– Récit complet avec Cédrick Le Bihan (Bamboo Édition)

L’enfer pour Aube– 2 tomes avec Tiburce Oger (Soleil Productions)

Furioso– 2 tomes avec Laval NG (Drakoo)

Hiver à l’Opéra– Récit complet avec Alexis Chabert (Bamboo Édition)

Noir horizon– 2 tomes avec Benjamin Blasco-Martinez (Glénat)

Six– 2 tomes avec Casado (Dargaud)

Le gigot du dimanche– Récit complet avec Espé (Bamboo Éditions)

Neuf– Récit complet avec Guénaël Grabowski (Dargaud)

Trois touches de noir– 1 tome avec Hugues Labiano (Dargaud)

De bruit et de fureur– 1 tome avec Eric Liberge (Glénat)

 

Les images présentes ici proviennent des différentes collaborations de Philippes Pelaez. Elles sont publiées avec son aimable autorisation.
Pour le dessin issu de Neuf, il est utilisé avec l’aimable autorisation de Guénaël Grabowski.
Pour le dessin issu de Air, il est utilisé avec l’aimable autorisation de Francis Porcel.
Pour le dessin issu de La chambre des merveilles, il est utilisé avec l’aimable autorisation de Patricio Delpeche.
Pour le dessin issu de Dans l’ombre, il est utilisé avec l’aimable autorisation de Cédrick Le Bihan.
Pour le dessin issu de « De bruit et de fureur« , il est utilisé avec l’aimable autorisation d’Eric Liberge.
Plus d’informations le site de Philippe Pelaez, De bruit et de fureur

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