Spice Girl intergalactiques…
Après avoir écumé la galaxie pendant de nombreuses années, les Gunblast girl s’étaient séparées. Aujourd’hui, le gang se reforme afin de convoyer une jeune fille et son lézard contre une grosse somme d’argent. Poursuivi par les membres de la famille Spalletti et tout un tas de mystérieux méchants qui veulent mettre la main sur l’ado de 16 ans, Zdenka, La Guêpe, Gretchen et Rodriguez vont devoir déjouer de nombreux dangers pour mener à bien leur mission.
Le nom de l’héroïne « Zdenka » se rapproche de celui de la chef de la résistance (« Zwensta »), dans une autre BD de Crisse qui ressemble plus à une farce galactique sans grand intérêt : Cosmos Milady. En effet, j’avais commencé à découvrir l’auteur grâce à sa série l’épée de Crystal, dont le scénario était écrit par Goupil. Depuis, j’avoue que j’avais arrêté de suivre ce qu’il a réalisé jusqu’à cet album, « Gunblast Girls », dont les dessins m’ont attiré au premier coup d’œil. Néanmoins, je rattrape mon retard actuellement en lisant Atalante. J’essayerais peut-être de lire ensuite Kookaburra, qui fait aussi partie de l’actualité BD de l’auteur, avec un 8ème tome.
Des filles sexy, des gros flingues et des vaisseaux spatiaux sont au programme de ce space opéra pour notre plus grand plaisir. Cette équipe très girly nous entrainent dans des aventures extraordinaires et mystérieuses. Pour ce premier tome, on pose l’univers et les personnages qui vont être développés dans les prochains épisodes de la série. De nombreuses interrogations restent en suspens à la fin des 46 planches de l’album, ce qui laisse entrevoir un potentiel que l’on aimerait voir explorer plus en profondeur dans la suite de ces héroïnes charismatiques.
Le dessin de l’auteur est assez bon enfant, tout en rondeur et très soigné. Le lecteur en prend plein les yeux car les personnages ont un style, les vaisseaux et autres éléments de décors sont bien dessinés. Le trait assez caricatural, de certains visages, rend les personnages sympathiques et colle plutôt bien à l’histoire et aux dialogues. Les couleurs s’adaptent bien aux différentes ambiances et le découpage des cases est tantôt classique, tantôt original avec notamment des cases flottantes qui mettent en valeur certains cadrages.
Même si c’est un élément qui interpelle aussi bien qu’il fait que l’on se penche sur l’album, le côté sexy et drôles des héroïnes est poussé à l’extrême avec des femmes qui sont représentées comme des archétypes de pin-up décérébrées. La chef du gang utilise quelquefois des expressions et autres maximes détournées, comme par exemple : « c’est l’étincelle qui fait déborder le vase ». Certains dialogues reprennent un peu les codes des discussions d’ados actuels dont les punchlines fusent à l’instar du titre de ce tome : « Dans ta face, minable ! ».
Pour résumer, Gunblast girls est une nouvelle série de SF prometteuse, qui doit encore faire ses preuves. On y retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de Didier Chrispeels alias Crisse : aventure, sensualité et humour.
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