L’attentat

Amine Jaafari est un chirurgien de renom à Tel Aviv. C’est un palestinien naturalisé israélien qui vit tranquillement avec son épouse Sihem lorsqu’un attentat suicide vient tout faire basculer. Son meilleur ami Naveed, policier de son état annonce à Amine que sa femme est à l’origine de ce terrible événement qui a couté la vie à 19 personnes. C’est alors une descente aux enfers pour cet homme, qui va débuter un pèlerinage pour essayer de comprendre les origines de la radicalisation de sa propre femme sans qu’il s’en aperçoive.

Adaptation du roman à succès de Mohammed Moulessehoul, écrit sous le pseudonyme de Yasmina Khadra, cette bande-dessiné nous plonge dans l’univers des tensions entre juifs et arabes en Israël. Auréolé de nombreux prix, ce roman écrit en 2005 a été adapté au cinéma par Ziad Doueiri et est sorti en salle en 2013.

Parallèlement à ce film, un autre projet sous forme de roman graphique a vu le jour en France en 2012. Je dois avouer que le coup de crayon de Glen Chapron n’a pas d’emblée attiré mon attention. Je n’ai pas particulièrement aimé les dessins qui se veulent réalistes et assez fouillés, sans véritable cachet. Les couleurs baignées de chaleur et de soleil écrasent les personnages et ne les mettent pas assez en relief. Même si le dessin et les couleurs font beaucoup dans une BD, c’est grâce à l’histoire que personnellement, je l’ai lue jusqu’au bout.

En effet, c’est en persévérant dans la lecture que j’ai été accroché par le scénario très poignant et d’actualité. J’avoue que je n’ai pas lu l’œuvre originale de Mohammed mais l’adaptation de Loïc Dauvillier m’a plongé dans cette ambiance emprunte de violence et de tensions entre les Israéliens et les Palestiniens. Le roman graphique mélange drame personnel et drame politique sans jamais prendre parti pour une idéologie.